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Des bidonvilles de Roumanie aux trottoirs de Toulouse


La Dépêche : Publié le 16/06/2009 à 12:43


Une semaine dans le bidonville de Blaj, d'où les Roms partent en nombre, espérant une vie meilleure. Et échouent sur les trottoirs de Toulouse.


Blaj, 24 mai 2009. Blaj, petite ville proprette de 20 000 et quelques habitants en Transylvanie méridionale, à 400 km au nord-ouest de Bucarest. Blaj où vivent Florin Petrulea et Ramona Stoica, croisés un mois plus tôt à Toulouse. Blaj, des commerces, des banques, une église orthodoxe, une supérette… Enjamber la rivière par l'interminable pont de singe aux planches inégales, gîtant à 30 m au-dessus de l'eau. Puis cheminer à travers le terrain vague où deux chevaux fatigués broutent l'herbe drue entre détritus et gosses crottés, intrigués par la présence d'étrangers. Passer entre les bicoques de bric et de broc. Déboucher dans la rue Propilor, qu'un candidat aux municipales a fait goudronner l'an dernier contre la promesse de leur bulletin de vote, expliquent les habitants. Ils ont voté pour, il a tenu parole : la rue est désormais carrossable. Sauf qu'ici, personne n'a les moyens de s'acheter une voiture.

Et pour cause : la rue Propilor, c'est le tiers-monde au cœur de l'Europe. Hérissée de palissades improbables derrière lesquelles vivent les gens et aboient les chiens, elle est la plus grande artère du bidonville rom. À la nuit tombée, elle a tout du coupe-gorge. Rue Propilor, parler de taux de chômage paraît impropre. Taux de travail serait plus juste ; il doit culminer à 5 %. Alors on se débrouille. « En Roumanie, les gens vivent au jour le jour », juge Florin. Surtout les Roms, parias des parias, haïs par les Roumains qui les traitent volontiers de sous-hommes. Mardi, le chauffeur de taxi qui nous embarque chargera Ramona et son fils Catalin 200 m plus loin. « Si mon patron voit que je prends des Roms je vais avoir des soucis ».

Les Stoica habitent au 21 de cette rue Propilor à démographie galopante, étrangère à la vitale question de la limitation des naissances. Ici, l'eau courante reste un rêve et le tout-à-l'égout une utopie. Pour la toilette et la cuisson, la moitié de la rue remonte l'eau saumâtre du puits que Pintea, le père de famille avait creusé voici quelques années, dans la cour de la maison. Les sanitaires ? Une cabane exiguë à l'intérieur de laquelle les mouches tournoient dans une odeur à vriller le cœur : à un mètre au-dessous du trou qui sert de cuvette gît une concrétion de plusieurs semaines d'excréments.

Chez les Stoica une douzaine de personnes vivent dans trois pièces où d'épais tapis plaqués sur les murs aux couleurs vives chargent un décor kitsch à souhait. Délia, la mère, est toujours prête à danser entre deux coups de balai dans la cour nickel. A 49 ans, son mari Pintea en paraît dix de plus. Demain il rentre en minibus de Toulouse où il s'est fait opérer du cristallin. Il découvrira qu'en son absence la télé a été vendue pour acheter à manger. Trois de leurs cinq enfants habitent avec eux : Ramona, Ancuta et Bianca. Il y a aussi les six petits-enfants : Marius le lunaire, Catalin la gouape, Ancuta la danseuse, Alexandra la candide, Sergiu le bagarreur, Alexandro le rieur. Difficile de faire vivre tout ce petit monde quand on tire le diable par la queue.

Parce qu'on ne mange pas tous les jours, rue Propilor, la question vire à l'obsession et relègue toutes les autres au second plan. Celle de la scolarisation des gosses, par exemple. De fait, peu d'enfants vont à l'école. Ce mercredi-là, la petite Ancuta y est allée le matin, pour la première fois et peut-être la seule de la semaine. Le consul général de Roumanie à Marseille, Comel Alecse a beau vanter les « mesures assez conséquentes prises en matière de scolarisation et d'éducation des enfants roms », l'effort se heurte à la réalité : au-delà de 8 ans, les enfants de Blaj doivent se rendre à l'école à Alba Iulia, distante d'une vingtaine de kilomètres. Sans argent pour payer le transport, sans parler des fournitures, la scolarité s'arrête souvent à cet âge.

Aucune revendication, aucune accusation n'émerge pourtant. Trop désespérés. Trop noyés dans une vie sans horizon. « On ne trouve pas de travail, on n'a pas d'argent, on a beaucoup de problèmes ». Constat fataliste de Florin, de ces rares Roumains qui, par mariage ou par choix, ont adopté le mode de vie des Roms.

Pauvres parmi les pauvres, les Stoica. Mais pas question de transiger sur l'hospitalité. La nombreuse famille n'hésite pas à s'entasser dans deux pièces pour vous laisser dormir seul dans la troisième. Lorsqu'on n'a rien on sait partager. Malgré la maigre et quasi unique entrée d'argent fixe de la maison que constitue la pension de 80 € que perçoit Pintea. 80 €. Ridicule compensation pour son dos, flingué par 28 ans de boulot dans le bâtiment, et qui lui interdit désormais de travailler.

Aussi, ce mercredi-là, l'apparition du facteur crée l'effervescence. Si on le reçoit si bien c'est que sa sacoche contient les pensions d'invalidité après lesquelles tout le monde court. Quand l'argent n'est pas monnaie courante, ces subsides dérisoires - 10 € pour les troubles mentaux de Marius, l'aîné de Ramona - deviennent vitaux.

Du travail, il y en a pourtant, dans cette Roumanie qui, rappelle fièrement Comel Alecse, a connu « un taux de croissance de 8,6 % l'an dernier ». « Il y a du travail mais très mal payé », insiste Florin. Très mal payé ou interdit aux Roms. Voilà pourquoi, juge-t-il « tout le monde veut partir. Dès qu'on a un peu d'argent pour payer le voyage. D'ailleurs, les trois quarts des Roms qui dorment à la médiathèque de Toulouse sont de Blaj ! »

Qui prétend pour autant que pauvreté est sœur de tristesse se méprend. Gravement. Privés de tout, les Roms n'ont pour seules richesses que la famille et les enfants. Et la danse. Tout y est prétexte. Que la musique de Nicolae Guta jaillisse et on se croit tombé dans un film de Kusturica. Et on fume. Beaucoup. Et on boit. Du moins les hommes. Et on mange parce qu'on sait recevoir et qu'un peu d'argent frais est arrivé. Petits plats dans les grands. Délia et ses filles ont préparé le « sarmale », une sorte de chou farci à la viande, à l'oignon et au riz. Et la « slanina », un lard fumé délicieux. Il arrive si souvent que les estomacs crient famine que quand prend fin la disette on mange tout. D'un coup. Toujours ça de pris. L'heure est à la fête aujourd'hui. Demain sera plus triste. On lit déjà le départ de Florin dans le regard de Ramona. A la recherche d'une éclaircie qui viendra peut-être. Ou pas.


15 ans d'espérance de vie en moins

Conditions de vie précaires et accès aux soins quasi absent se traduisent par une chute de l'espérance de vie des Roms. « Une enquête de Médecins du Monde dans plusieurs pays européens fait apparaître qu'elle est inférieure de 15 ans au reste de la population des pays concernés », note le docteur Jean-Claude Guiraud, du comité de promotion des migrants et Tziganes.

La sécurité sociale existe en Roumanie. A une condition : cotiser. Donc travailler. La plupart des Roms n'ont de fait aucune couverture. Le résultat saute aux yeux rue Propilor, authentique cour des miracles où il n'en survient aucun : les estropiés croisent les bigleux, les gosses souffrent de carences, de retards mentaux, de rachitisme. Les bouches s'ouvrent sur des sourires édentés, pourris par les caries et les abcès. « Tout est cher et nous n'avons d'argent. Se faire arracher une dent c'est 10 €. S'en faire remettre une, 25», explique Bianca, 21 ans, la benjamine de la fratrie Stoica. Enceinte de son deuxième elle s'inquiète : «Je ne sais pas s'il est normal. Je n'ai pas les moyens de payer une échographie.»


Salaires dérisoires, corruption massive


Selon Comel Alecse, le consul général de Roumanie à Marseille, le salaire mensuel moyen atteint à peine 350 € en Roumanie. Un ouvrier gagne 800 à 1000 lei mensuels, l'équivalent de 200 à 250 € (1 € = environ 4 lei) pour 8 heures par jour à l'usine. Un conducteur de train, 450 €. Salaires dérisoires, mais prix quasiment identiques aux nôtres : à Blaj, une baguette de pain coûte 0,75 €, un café, 1 € ; un kilo de tomates, 2 €. Certes, le pays a connu un taux de croissance de 8,6 % en 2008, souligne le consul. Une croissance qui ne profite pas au peuple. Chef du conseil économique de l'ambassade de Roumanie en France, Nicola Grigoreanu le reconnaît mais nuance : « Salaires bas, c'est vrai, mais il faut voir les avantages pour les investisseurs étrangers qui ont confiance depuis les accords entre la Roumanie et le FMI, et l'Union européenne. » Problème : dans un pays qui dispose pourtant de richesses naturelles (pétrole, gaz, charbon) et où toutes les infrastructures restent à construire, la corruption demeure. Après Ceaucescu, quelques Roumains ont fait fortune, dont des Roms à la patte bien graissée. Mais la plupart crève. L'Europe avait bien conditionné l'entrée du pays à la lutte contre la corruption. La Roumanie reste d'ailleurs sous contrôle de la commission européenne qui l'a épinglée régulièrement.



Visualiser le diaporama sur le site de La Dépêche.fr

Reportage France24 - Les roms victimes de préjugés

Depuis septembre, les évacuations de bidonvilles roms s'intensifient autour de Paris. Seule une petite partie des habitants est relogée. Les autres doivent tout simplement partir. Mais le retour au pays est souvent douloureux et difficile.

Une urgence sanitaire: Médecins du Monde auprès des familles Rroms à St Denis et en France


Face à l’urgence sanitaire et n’ayant aucune autre solution d’hébergement, Médecins du Monde a installé le 26 mai un camp de « déplacés européens» à Saint-Denis : Médecins du Monde a apporté un abri momentané en l’attente de solutions plus dignes et durables aux familles Rroms (116 personnes dont 41 enfants et 5 femmes enceintes), victimes d’un incendie qui a coûté la vie d’un enfant.

Face à la mise en danger des personnes, face à la demande d’une Table Ronde, la seule réponse de l’Etat est une assignation en justice.

De bidonville en bidonville, après chaque évacuation, les familles Rroms sont condamnées à une vie d’errance car aucune solution adaptée et globale n’a été trouvée pour leur apporter dignité et stabilité. Ces expulsions répétées, sans solution de relogement entraînent un épuisement, des ruptures de soins et de suivi médical, notamment pour les femmes et les jeunes enfants.

Etat, collectivités locales et territoriales se renvoient en permanence la responsabilité de cette situation. Ce manque d’engagement des acteurs institutionnels se traduit par une maltraitance de fait. Médecins du Monde, la Fondation Abbé Pierre et le Secours Catholique demandent que l’Etat réunisse l’ensemble des acteurs concernés, afin de trouver les réponses adaptées à la prise en charge de ces familles fragilisées et ce, dans chaque région. En Ile de France, une table-ronde régionale réunissant les municipalités, les collectivités territoriales, les services de l’Etat, les associations et tous les acteurs concernés doit être rapidement organisée.

Médecins du Monde a été assigné en référé par la Préfecture de Seine-Saint-Denis devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny, pour occupation d’un terrain sous la propriété de l’Etat. Le jugement passera en délibération vendredi 26 juin.

Dernière minute:

L’audience a été renvoyée au lundi 6 juillet, à la demande de l’avocat de la Préfecture.

Hier, Médecins du Monde, soutenue par la fondation Abbé Pierre, le Secours Catholique et de nombreuses autres associations, a tenu une conférence de presse pour dénoncer la maltraitance institutionnelle dont sont victimes les roms, en Ile de France en particulier et au niveau national. La demande d’une table ronde réunissant tous les acteurs concernés au niveau régional demeure sans réponse à ce jour.

Les 116 personnes vivant sur le camp de Saint-Denis sont donc maintenues dans une pénible incertitude. Suite à ce renvoi au 6 juillet, Médecins du Monde qui va faire le point avec les familles, réaffirme la nécessité d’engager la concertation avec tous les acteurs pour trouver des solutions stables.


En savoir plus sur le blog créé par Médecins du monde
Roms : Carnet de bord d'un camp de déplacés

Quand les enfants jouent à la guerre

Mais qu’est-ce qu’un enfant soldat ? C’est un enfant, de 0 à 18 ans, qui participe à un conflit armé. Vous trouvez ça normal d’avoir 10 ans, plus de parents, une kalachnikov pour meilleure amie et de jouer à la guerre pour de vrai ?



Depuis 60 ans, l'Unicef est le principal défenseur de la cause des enfants. En menant des actions dans les programmes de terrain dans 155 pays, il aide les jeunes à survivre, à s'épanouir, de leur plus jeune âge jusqu'à la fin de l'adolescence.

Témoignage (publié le 12 février 2009 par Pierre-Etienne Lechantre, J du comité de Haute-Garonne (31))

Quand les enfants jouent à la guerre

La guerre est pour tous un désarroi total, un immense désert de pensées et de philosophies. Elle n’apporte que la misère, la peur, la violence, la haine la plus totale et la plus grande des paniques. Mais lorsque certains camps se mettent à utiliser comme armes, dans la majorité des cas contre leur avis, des enfants définis comme tels par la Convention internationale des droits de l’enfant, l’indigence d’esprit est la plus totale.


Mis en place depuis très longtemps on peut déjà parler d’ « enfants soldats », lorsque, au Moyen-âge, les jeunes enfants à partir de 7 ans recevaient une éducation de chevalier (bien qu’ils soient tout de même pas envoyés au front), cette stratégie barbare charme aujourd’hui les pays les plus instables politiquement, qui emploient des manières extrêmement violentes, radicales et inhumaines pour faire rentrer de très jeunes enfants dans .... lire la suite

Le Petit Raciste Illustré...et autres discriminations

Au centre

Par ARZIMUT avec le Soutien de la L.I.C.R.A (74) Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémistisme et de la F.O.L (74) Ligue de l'Enseignement - Fédération des Oeuvres Laïques

Modifier la loi pour supprimer le délit de solidarité

Le 18 février 2009, à 7H45, une bénévole des « Restos du coeur » et de « Terre d’errance » est placée en garde à vue. Il lui est reproché d’avoir aidé des personnes en situation irrégulière, notamment en rechargeant leurs téléphones portables, en donnant de la nourriture et des habits aux migrants présents dans la région de Calais.

Dans tout le pays, de nombreux exemples similaires touchent aussi bien des associations, des structures agréées par l’Etat, leurs agents et les bénévoles dans les missions qu’ils assument au quotidien, que des femmes et des hommes qui agissent par des gestes d’humanité pour que des personnes dans la détresse retrouvent leur dignité.

Ces cas sont emblématiques du climat d’intimidation visant à dissuader toute aide, tout geste de solidarité et de fraternité, y compris familiale, envers des étrangers en situation irrégulière.

La France que nous aimons est celle qui met en avant la solidarité et la fraternité plutôt que la peur des étrangers

Aujourd’hui, la loi punit toute personne qui aurait, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter, l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d’un étranger en France (Article L622‐1 du Code d’Entrée et de Séjour des Etrangers). Aucune distinction n’existe entre des réseaux de passeurs qui prospèrent sur la détresse humaine et les associations, ainsi que les personnes qui agissent par solidarité et pour le respect des droits fondamentaux.

Nous, associations, syndicats, partis politiques et citoyens signataires déclarons que nous avons soutenu, soutenons ou soutiendrons des étrangers en situation irrégulière pour préserver leurs droits, leur dignité ou leur intégrité physique. Nous demandons à être solidairement poursuivis pour ce délit et le déclarerons d’abord le 8 avril, devant les palais de justice et les préfectures. La fraternité érigée aux frontons de toutes les mairies de France ne doit plus être réprimée.

Nous demandons à être solidairement poursuivis pour ce délit. Nous exigeons que le délit de solidarité soit supprimé de notre législation.

Lire et signé la pétition sur le site de



Communiqué suite à l’expulsion de Roms à Saint-Martin-d’Hères

Mardi 9 juin 2009, à 19h, six policiers de la police nationale et trois de la BAC débarquent 25 avenue Gabriel Péri à St Martin d’Hères (Isère).

Pour cause d’occupation d’un petit bâtiment industriel abandonné depuis plusieurs années (selon plusieurs témoignages), douze roms : 7 adultes, 5 mineurs dont deux scolarisés et un bébé de 7 mois, sont obligés de quitter les lieux. Les 3 membres de l’association Roms Action présents, rejoints par la directrice, doivent faire de même. La raison : « flagrant délit d’effraction » et « dégradation des lieux ».

Roms Action, trouvée sur place pour travailler sur le projet d’insertion des familles, se retrouve à gérer une situation d’expulsion considérée illégale.

Lire la suite de l'article sur le site de Indymedia Grenoble

Les Roms se mobilisent contre les discriminations

En Roumanie, la forte minorité Rom (ou Tsigane) souffre de discriminations multiples, issues d’une longue histoire de luttes et de persécutions. Aujourd’hui comme hier, les particularités culturelles de ce peuple à tradition nomade sont niées et les discours xénophobes vont bon train dans un pays qui frappe à la porte de l’Union européenne.
Les Roms de Roumanie ont du mal à trouver un emploi, à suivre une scolarité normale, à se soigner et sont en butte à l’administration locale dans de nombreuses situations. Ils s’organisent cependant pour lutter contre ces discriminations.




L’association Romani Criss se bat depuis des années pour faire reconnaître les droits fondamentaux des populations Roms de Roumanie. Elle est forte d’une expérience de médiations avec les institutions et a traité en 2004 52 cas de violations des droits de l’homme.
Romani Criss étend aujourd’hui son action à de nouvelles zones géographiques du pays et privilégie les questions relatives à l’éducation et à l’accès au logement.

Romani Criss élargit son réseau de contrôle des violations des droits de l’homme à 15 régions de Roumanie. Elle a recruté pour cela des Roms surveillants-assistants juridiques et organise des formations pour les dix autres professionnels déjà sur le terrain.
L’association défend des cas de discriminations à l’encontre des Roms, en priorité à l’école et pour l’accès à des logements décents.
Elle mène des campagnes de lobbying pour améliorer les lois nationales envers les minorités et sensibiliser la population roumaine aux discriminations vécues par les Roms.
Romani Criss publie un rapport annuel sur la situation des droits de l’homme en Roumanie et organise des tables rondes entre représentants des Roms et autorités locales. Elle travaille en relation avec les autres organisations roumaines (Roms et non Roms) luttant pour le respect des droits humains.

Discrimination raciale

La discrimination raciale est une atteinte au principe d'égalité, suivant lequel "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit" (art. 1 Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789) ......

  • Constitue une discrimination raciale toute disctinction opérée à raison de l'origine, ou de l'appartenance ou non appartenance d'une personne à une ethnie, une nation, une race, ou une religion déterminée.

  • La discrimination raciale est inspirée par un état d'esprit purement ségrégationniste en raison de la race.
Voir la suite du texte sur sos-net

L'accès à l'asile est un droit, pas un choix !

4 juin 2009 : Communiqué de presse du Réseau européen contre le racisme

Aujourd’hui, le Conseil Justice et Affaires intérieures de l’UE discute de l’immigration irrégulière dans la région méditerranéenne. A cette occasion, le Réseau européen contre le racisme (ENAR) exhorte les Ministres à respecter le droit fondamental à l’asile et à s’assurer que les mesures de contrôle de l’immigration n’entravent pas l’accès à la protection internationale pour les personnes qui en ont besoin.
Ceci est d’autant plus important en vue de la décision récente du gouvernement italien de renvoyer des migrants vers la Libye sans aucune évaluation de leurs besoins de protection. Cette politique enfreint clairement les normes internationales des droits de l’homme. Dès lors, l’UE et ses Etats membres doivent de toute urgence appeler l’Italie à mettre une fin immédiate à ces politiques.
A l’heure où le gouvernement italien recherche des soutiens pour que ses actions forment la base d’un modèle pour l’UE, ENAR appelle tous les États membres de l’UE à ne pas soutenir le gouvernement italien à moins que des garanties solides pour le respect total du droit à l’asile ne soient fournies.
D’autre part, une action coordonnée afin de trouver une solution à la situation dans la Méditerranée est nécessaire, mais il est crucial que les actions envisagées par l’UE défendent le respect des obligations et des droits de l’homme internationaux en matière d’asile.
La décision de l’Italie viole également le principe fondamental de non-refoulement, entériné dans la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés ainsi que dans la législation de l’UE, et qui interdit le renvoi des réfugiés vers des pays où ils risquent d’être persécutés. Les États sont obligés de respecter ce principe où qu’ils exercent leur juridiction, y compris dans les hautes mers. ENAR soutient dès lors le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) qui a appelé au respect de ce principe et à réadmettre les personnes renvoyées par l’Italie et qui sont identifiées par le HCR comme demandeurs d’asile.
« L’UE doit respecter ses valeurs et principes fondamentaux ; si elle veut être un modèle pour le reste du monde, elle doit prendre ses responsabilités au sérieux. La décision de l’Italie est une violation de ces principes de base et ne devrait en aucun cas pouvoir continuer », a déclaré Mohammed Aziz, Président d’ENAR.

L'ENAR préoccupé par la montée de l’extrême droite au Parlement Européen

Communiqué de presse du 8 juin 2009

Le Réseau européen contre le racisme* (ENAR) est fortement préoccupé par les progrès de l’extrême droite dans plusieurs États membres de l’UE lors des élections européennes. Des partis d’extrême droite ont remporté des sièges en Autriche,Danemark, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Roumanie et Royaume Uni. Malgré un déclin dans certains États membres, comme la Belgique, la France et la Pologne, il existe un danger que ces partis forment un groupe d’extrême droite au Parlement européen1.

Lire le communiqué de presse sur le site



*Le Réseau européen contre le racisme (ENAR) est un réseau d’ONG européennes oeuvrant pour lutter contre le racisme dans tous les Etats membres de l’UE et représente plus de 600 ONG réparties dans toute l’Union européenne. ENAR est fermement résolu à lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, à promouvoir l’égalité de traitement entre citoyens de l’UE et ressortissants de pays tiers et à assurer la liaison entre les initiatives locales/régionales/nationales et européennes.

Situation des Roms dans le 93

Communiqué de presse du 26 mai 2009

Les associations dénoncent la maltraitance infligée aux Roms de Seine St Denis : une fois de plus, les problèmes sont déplacés, la détresse humaine accentuée.

Suite du communiqué sur le site de :

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