Dans son édition du 1er juin 2008, le journal Le Monde publie un article sur les réactions en Roumanie à la suite d'un tract à caractère xénophobe apposé à l'entrée d'une entreprise du nord-est de l'Italie.
Montrée du doigt comme la première responsable de la délinquance pendant la campagne des élections législatives d'avril dernier en Italie, il ne faut pas s'étonner de voir se développer chez certains des comportements xénophobes et racistes qui cible particulièrement la communauté Rom.
Triste réalité qui rappelle les heures sombres de notre histoire !
Montrée du doigt comme la première responsable de la délinquance pendant la campagne des élections législatives d'avril dernier en Italie, il ne faut pas s'étonner de voir se développer chez certains des comportements xénophobes et racistes qui cible particulièrement la communauté Rom.
Triste réalité qui rappelle les heures sombres de notre histoire !
Un tract xénophobe indigne les Roumains
LE MONDE | 31.05.08
Les autorités roumaines et les associations des Roms de Roumanie condamnent en bloc les dérapages racistes apparus en Italie. L'indignation a été exacerbée par un message apposé à l'entrée d'une entreprise d'usinage de bois de Pieve di Soligo (nord-est de l'Italie) et repris dans la presse roumaine, qui annonce "le lancement de la saison, durant toute l'année, de la chasse aux animaux sauvages migrateurs comme les Roumains, les Albanais, les Kosovars, les les Musulmans, les talibans, les Afghans, les Tziganes et les extracommunautaires en général".
Ce tract n'a donné lieu à aucune dénonciation officielle italienne que celle de la Confédération générale italienne du travail (CGIL, gauche), par laquelle l'affaire a été révélée. L'ambassade de Roumanie à Rome a demandé des mesures contre les auteurs de "ce texte à caractère extrémiste et xénophobe prononcé".
L'association des Roms de Roumanie, Romani Criss, dénonce, quant à elle, l'"extrémisme" de la nouvelle politique italienne d'immigration. "Il est inconcevable que, dans l'Europe de 2008, on combatte la délinquance selon des critères ethniques, il s'agit là d'une politique d'inspiration extrémiste, a affirmé son dirigeant, Marian Mandache, par ailleurs avocat. Il ne resterait plus que de contraindre les Roms à porter une étoile ou une banderole pour que l'on revienne soixante-dix ans en arrière, à une époque dont on ne veut plus se souvenir."
Les allusions au nazisme se multiplient en Roumanie et risquent de nuire aux bons échanges économiques entre les deux pays. 23 000 entreprises italiennes sont implantées en Roumanie et des milliers de Roumains travaillent en Italie. L'organisation Caritas estime à 556 000 le nombre de Roumains installés dans la Péninsule mais, selon d'autres estimations, leur nombre, qui aurait fortement augmenté depuis l'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne en 2007, pourrait atteindre 1 million de personnes.
Montrée du doigt comme la première responsable de la délinquance pendant la campagne des élections législatives italiennes d'avril, qui a vu le triomphe de la droite, cette communauté se sent aujourd'hui fragilisée.
Ce tract n'a donné lieu à aucune dénonciation officielle italienne que celle de la Confédération générale italienne du travail (CGIL, gauche), par laquelle l'affaire a été révélée. L'ambassade de Roumanie à Rome a demandé des mesures contre les auteurs de "ce texte à caractère extrémiste et xénophobe prononcé".
L'association des Roms de Roumanie, Romani Criss, dénonce, quant à elle, l'"extrémisme" de la nouvelle politique italienne d'immigration. "Il est inconcevable que, dans l'Europe de 2008, on combatte la délinquance selon des critères ethniques, il s'agit là d'une politique d'inspiration extrémiste, a affirmé son dirigeant, Marian Mandache, par ailleurs avocat. Il ne resterait plus que de contraindre les Roms à porter une étoile ou une banderole pour que l'on revienne soixante-dix ans en arrière, à une époque dont on ne veut plus se souvenir."
Les allusions au nazisme se multiplient en Roumanie et risquent de nuire aux bons échanges économiques entre les deux pays. 23 000 entreprises italiennes sont implantées en Roumanie et des milliers de Roumains travaillent en Italie. L'organisation Caritas estime à 556 000 le nombre de Roumains installés dans la Péninsule mais, selon d'autres estimations, leur nombre, qui aurait fortement augmenté depuis l'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne en 2007, pourrait atteindre 1 million de personnes.
Montrée du doigt comme la première responsable de la délinquance pendant la campagne des élections législatives italiennes d'avril, qui a vu le triomphe de la droite, cette communauté se sent aujourd'hui fragilisée.
Mirel Bran
Article paru dans l'édition du 01.06.08
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